Hier, mercredi 21 mars, lors d’un rassemblement pacifique devant le cabinet de Mme Deblock 42 étudiants ont été arrêtés. Leur soutien à la cause des sans-papiers en grève de la faim depuis 68 jours était apparemment menaçante du point de vue de la secrétaire d’Etat. Leur arrestation injustifiée et absolument pas nécessaire, témoigne d’une tentative à la criminalisation des mouvements sociaux qui est dangereuse et nocive pour la société dans son ensemble.

S’il apparait aujourd’hui comme problématique qu’une centaine d’étudiants manifestent leur horreur et leur consternation devant la violence toujours plus grande de nos politiques d’immigration, qu’en sera-t-il demain d’actions et de revendications, rassemblant plusieurs milliers de personnes, travailleurs et étudiants? Si on justifie aujourd’hui la mobilisation de dizaines de policiers, de matériel,… pour quelques oeufs sur une façade, combien de policiers mobilisera-t-on lors du prochain rassemblement européen? A Sprimont, la police a choisit de défendre et protéger les grands chauves avec de battes de baseball mais ici les chevelus avec des tambours et quelques oeufs sont une menace à l’ordre public?

STOP-répression met en garde le gouvernement et le monde politique, une société qui refuse toute remise en question est une société mourante et sans avenir. La contestation est un droit et une condition indispensable à une société libre et démocratique. Par leur décisions, policiers et gouvernants poussent la société sur une pente glissante…Nous ne resterons pas silencieux devant ce crime.