Notre choix d’inclure Didier Reynders dans nos « candidats de la répression » s’appuie sur la dénonciation d’une orientation politique générale plutôt que sur des faits concrets. En effet, en tant qu’ancien président du MR, Mr Reynders a aligné les libéraux belges francophones sur le Sarkozysme français. La stigmatisation des plus faibles et les cadeaux aux plus riches sont les clefs de cette orientation politique. Pour pouvoir contrôler un tel déséquilibre social, il faut pouvoir contrôler les plus faibles. Regardons cela d’un peu plus près:
D’abord il faut quand même dire que ce n’est pas tout à fait vrai qu’il n’y a pas de fait répressifs concrets récents à mettre sur l’ardoise de l’ex leader libéral. En effet, lors de la récente mission « Bienvenue en Palestine », les militants belges refoulés à la douane de Tel Aviv ont organisé un rassemblement devant le ministère des affaires étrangères pour demander des explications à Mr Reynders. Celui-ci a refusé de les recevoir et a laissé sans un mot carte blanche à la police . Elle ne s’est pas privée…
Mais nos reproches à Mr Reynders sont beaucoup plus profonds. D’abord il y a la politique systématique de dénigrement et de culpabilisation des plus faibles. Ainsi le MR remarque que chaque citoyen veut vivre dans « un quartier calme, tranquille et propre ». Rien de bien spécial sauf éventuellement le propre qui annonce déjà quelque peu la couleur. En effet, ce même citoyen ne veut pas (toujours selon le MR) « que son quartier se transforme en zone de non-droit dans laquelle une émeute se déclenche dès que les services de police essayent d’effectuer leur travail. » De qui parle-t-on? On oppose ici clairement ceux qui ont la chance de vivre dans un quartier calme et propre à ceux qui vivraient dans des zones de non-droits qui n’existent en réalité que dans l’imaginaire du MR et de son électorat.
Didier Reynders a bien compris que son électorat a peur des pauvres, ils ne les connait pas et ne veut surtout pas les fréquenter sauf éventuellement comme employés ou comme clients. Il renforce cette peur et propose des moyens de contrôle destinés à rassurer ses copains. Ainsi le MR défend qu’il faut intervenir « avant que la criminalité se développe ». Comment? A travers l’école et la formation, il faut « réimposer le respect des normes ». Mais le MR va bien sûr plus loin. Ainsi, il affirme haut et fort qu’il faut couper dans toutes les dépenses publiques sauf pour la sécurité…
Le MR défend donc une vision répressive de la société ou le rôle de la police est de protéger les riches des pauvres. Si on y ajoute la politique d’attaques violentes sur le bien-être de la majorité des travailleurs de ce pays, on entre dans un cycle de violence et de criminalisation des plus faibles qui se résume très bien par « les bleus aiment les bleus ».
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