Ce mardi 28 novembre, la ville de Bruxelles a pris la décision d’interdire un rassemblement pacifique prévu ce mercredi 29 novembre. Par cette décision la ville de Bruxelles bafoue un droit fondamental de notre démocratie.



Nous organisons ce rassemblement pour dénoncer les abus policiers et des autorités,  notamment lors des événements des 11 et 15 novembre dans le centre-ville ainsi que la répression intensifiée qui a suivie. Suite à ces événements, dans les quartiers populaires aux alentours, comme Anneessens, des témoignages nous sont arrivés décrivant des contrôles au faciès et prises de photos sur de nombreux jeunes du quartier.

Nous dénonçons fermement l’interdiction de manifester que tente d’instaurer le bourgmestre PS Philippe Close ainsi que la criminalisation de notre campagne dans les médias, qui relayent des propos de policiers, disant que nous poussons à la violence envers la police.  Il n’en est rien. Nous organisons des actions pacifiques justement pour dénoncer la violence  provoquée par l’état à travers ces services policiers et les mesures liberticides, discriminatoires et stigmatisantes qu’il a instauré ces dernières années. C’est visiblement cela qui fâche les autorités.

Nous constatons que la ville de Bruxelles rejoint l’état fédéral dans sa politique de répression en interdisant un rassemblement pacifique.

Ces autorités, avec la complicité de certains médias, parlant de risque d’émeutes par rapport à notre événement attisent les tensions entre la population et les autorités.

Suite aux violences policières de ces dernières semaines, suite au propos tenu par certains policiers relayé par les médias, suite à la décision de la ville de Bruxelles interdisant le rassemblement et n’étant plus en mesure d’assurer la sécurité des participant.es., nous avons donc décidé de reporter le rassemblement initialement prévu ce mercredi  à ce samedi 02 décembre.

Nous espérons que la ville de Bruxelles se rappellera que nous fonctionnons dans un système démocratique et que le droit de manifestation, une conquête du mouvement ouvrier, est un droit garanti.

Face à ce climat sécuritaire et liberticide, il est d’autant plus important de faire entendre une autre voix, d’affirmer nos droits, de nous rassembler, d’occuper l’espace public, de dénoncer des choix de société et des agissements injustes, discriminants et/ou violents même quand il s’agit d’actes impliquant des décisions politiques.
Nous maintenons donc notre détermination à faire ce rassemblement et nous le reportons à ce samedi 02 décembre.