Le 28 novembre dernier, la ville interdisait une première fois un rassemblement visant à dénoncer la politique du « tout sécuritaire » mise en place par la ville au détriment de solutions sociales et solidaires. Aujourd’hui, le Bourgmestre Philippe Close a une nouvelle fois publié un arrêté visant à interdire la manifestation bien que l’événement ait été reporté afin notamment de remettre une demande officielle, d’entrer en contact avec les autorités et de les rassurer sur la volonté d’organiser un rassemblement pacifique.

De la bouche même de la police de la ville, depuis l’arrivée de P. Close au poste de Bourgmestre,
« il y a un changement de paradigme ». Celui-ci serait moins disposé à accepter qu’on questionne ou critique sa politique. On a pu le constater lors des récents événements à Bruxelles qui ont été marqués par la brutalité de différentes interventions de la police. Une police qui ne semble à aucun moment chercher à faire descendre la tension, comme en témoignent aujourd’hui de nombreuses personnes présentes pacifiquement sur ces événements. On a aussi pu le constater à travers la stratégie médiatique basée sur une communication alarmiste et sensationnaliste. Celle-ci nous semble avant tout profiter aux récupérations racistes de tout bord ( messieurs Francken et Jambon en tête… ), et sera bien utile pour justifier de nouvelles dépenses dans la répression, comme avec le projet d’engagement de 500 nouveaux policiers pour Bruxelles.
Il nous semble évident que la ville de Bruxelles joue avec le feu en restant figée sur une ligne répressive dure qui ne laisse place à aucune autre solution que celle du bâton même lorsqu’il s’agit de critiquer pacifiquement certaines décisions prises par la ville. Le social ne semble être plus pour le bourgmestre qu’un ornement superflu sur l’étendard de son parti.

Au regard de la communication de la police et de la ville concernant les manifestations prévues cette semaine, nous ne pouvons que relever la stratégie de tension qui consiste à propager rumeurs et fausses informations dans les médias et ensuite d’utiliser ces rumeurs comme arguments d’interdiction. La ville a notamment associé la campagne STOP RÉPRESSION et le rassemblement prévu à un risque d’émeute alors que l’action prévue à été annoncée ouvertement comme pacifique ( tout comme le reste de nos activités d’ailleurs ). Les autorités ont ensuite usé de cet argument pour interdire le rassemblement, s’appuyant sur le risque lié à la médiatisation qu’ils ont eux-mêmes organisée. (cfr. le 1er article parlant de notre rassemblement et se basant uniquement sur une source policière anonyme suivie par la ville de Bruxelles : http://www.nieuwsblad.be/cnt/dmf20171127_03211857)

Il s’agit là d’une manœuvre nauséabonde et sournoise de la police suivie par la ville de Bruxelles pour bafouer un droit fondamental, celui de se réunir afin de participer au débat public nécessaire à toute démocratie digne de ce nom.